Romances sans musique
#ÉcrivainsFrançais
Décor d’encre. Sur le ciel terne Court un fil de fer : Mansarde où l’on aima, vanterne Sans carreaux, où l’on a souffert. Une enfant fait le pied de grue
Contrerime XLVIII. Saigon : entre un ciel d’escarbouc… Et les flots incertains, Du bruit, des gens de fièvre teint… Sur le sanglant carboucle.
Contrerime XVI. Trottoir de l’Élysé'-Palace Dans la nuit en velours Où nos coeurs nous semblaient si l… Et notre chair si lasse ;
Contrerime XLV. Molle rive dont le dessin Est d’un bras qui se plie, Colline de brume embellie Comme se voile un sein,
Contrerime XXXII. À Pau, les foires Saint-Martin, C’est à la Haute Plante. Des poulains, crinière volante, Virent dans le crottin.
Contrerime XLIII. Ainsi, ce chemin de nuage, Vous ne le prendrez point, D’où j’ai vu me sourire au loin Votre brillant mirage ?
Contrerime XLIX. J’ai beau trouver bien sympathique Feu Loufoquadio, Ses Japs en sucre candiot, Son Bouddha de boutique ;
Contrerime XXVI. Comme les dieux gavant leur panse, Les Prétendants aussi. Télémaque en est tout ranci : Il pense à la dépense.
L’un vainqueur ou l’autre battu, Ces beaux soldats qui vous ont fai… Gardaient jusque dans la défaite Le sourire de leur vertu. Vous, pour avoir rendu les armes,
Contrerime LXVIII. M. C. M. III. Dormez, ami ; demain votre âme Prendra son vol plus haut. Dormez, mais comme le gerfaut,
Contrerime VIII. Dans le silencieux automne D’un jour mol et soyeux, Je t’écoute en fermant les yeux, Voisine monotone.
Contrerime XXVIII. Le sonneur se suspend, s’élance, Perd pied contre le mur, Et monte : on dirait un fruit mûr Que la branche balance.
Contrerime LXX. La vie est plus vaine une image Que l’ombre sur le mur. Pourtant l’hiéroglyphe obscur Qu’y trace ton passage
Contrerime XX. Est-ce moi qui pleurais ainsi —Ou des veaux qu’on empoigne - D’écouter ton pas qui s’éloigne, Beauté, mon cher souci ?
Contrerime XXIV. Ah, Curnonsky, non plus que l’aub… N’était bien rigolo Il regardait le fil de l’eau. C’était avant les Taube.