Les contrerimes (1921)
#ÉcrivainsFrançais
Vêtue à l’envi d’un beau soir D’une liquette d’écarlate Et d’un seul bas noir, délicate À voir, Telles, divin marquis, les seules
Contrerime LXV. I. M. N. Plus souple à dénouer mes plis Que le serpent n’ondule, Ayant tous, ô Vénus Pendule,
Contrerime XLVIII. Saigon : entre un ciel d’escarbouc… Et les flots incertains, Du bruit, des gens de fièvre teint… Sur le sanglant carboucle.
Contrerime LXIV. Toi, pour qui les dieux du mystère Sont restés étrangers, J’ai vu ta mâne aux pieds légers, Descendre sous la terre,
Contrerime LVII. Dans la rue-des-Deux-Décadis Brillait en devanture Un citron plus beau que nature Ou même au Paradis ;
Contrerime VIII. Dans le silencieux automne D’un jour mol et soyeux, Je t’écoute en fermant les yeux, Voisine monotone.
Vous souvient-il de l’auberge Et combien j’y fus galant ? Vous étiez en piqué blanc : On eût dit la Sainte Vierge. Un chemineau navarrais
Contrerime XLIV. Vous qui retournez du Cathai Par les Messageries, Quand vous berçaient à leurs féeri… L’opium ou le thé,
Contrerime XX. Est-ce moi qui pleurais ainsi —Ou des veaux qu’on empoigne - D’écouter ton pas qui s’éloigne, Beauté, mon cher souci ?
Nane, as-tu gardé souvenir Du Panthéon-Place Courcelle Qui roulait à cris de crécelle, Sans au but jamais parvenir ; Du jour où te sculptait la brise
Contrerime XLVI. Douce plage où naquit mon âme ; Et toi, savane en fleurs Que l’Océan trempe de pleurs Et le soleil de flamme ;
Contrerime XXXI. Tandis qu’à l’argile au flanc vert… Dessus ton front haussée, Perlait le pleur d’une eau glacée, Les dailleurs, à couvert :
Si ta grande ombre, ô Moréas, Revient aux cabarets des Halles Parmi les filles de trois balles Et leurs gitons complets à l’as, Puissé-je au soir d’un beau Diman…
Contrerime LII. C’était, dans les vapeurs du nard, Un cri, des jeux infâmes, Et ces yeux fatals qu’ont les femm… Du cruel Fragonard.
Contrerime LXII. Me rendras-tu, rivage basque, Avec l’heur envolé Et tes danses dans l’air salé, Deux yeux, clairs sous le masque.