Poésies érotiques (1778)
#ÉcrivainsFrançais
Élégie VIII. Aimer est un destin charmant ; C’est un bonheur qui nous enivre, Et qui produit l’enchantement. Avoir aimé, c’est ne plus vivre,
Solitude heureuse et champêtre, Séjour du repos le plus doux, La raison me ramène à vous ; Recevez enfin votre maître. Je suis libre ; j’échappe à ces so…
Huit jours sont écoulés depuis que… Un devoir importun a retenu mes pa… Croyez à ma douleur, mais ne l’épr… Puissiez-vous de l’amour ne point… Le bonheur m’environne en ce riant…
Voici le cabinet charmant Où les Grâces font leur toilette. Dans cette amoureuse retraite J’éprouve un doux saisissement. Tout m’y rappelle ma maîtresse,
Élégie II. C’en est donc fait ! par des tyran… Malgré ses pleurs à l’autel entraî… Elle a subi le joug de l’hyménée. Elle a détruit par des nœuds solen…
Tableau IV. Justine reçoit son ami Dans un cabinet solitaire. Sans doute il sera téméraire ? Oui, mais seulement à demi :
Oui, sans regret, du flambeau de m… Je vois déjà la lumière éclipsée. Tu vas bientôt sortir de ma pensée… Cruel objet des plus tendres amour… Ce triste espoir fait mon unique j…
Élégie VII. Il faut tout perdre, il faut vous… Je vous les rends ces lettres indi… De votre cœur éloquents interprète… Et que le mien eût voulu retenir ;
Jadis, trahi par ma maîtresse, J’osais calomnier l’Amour ; J’ai dit qu’à ses plaisirs d’un jo… Succède un siècle de tristesse. Alors, dans un accès d’humeur,
Apprenez, ma belle, Qu’à minuit sonnant, Une main fidèle, Une main d’amant, Ira doucement,
Aimer à treize ans, dites-vous, C’est trop tôt : eh, qu’importe l’… Avez-vous besoin d’être sage Pour goûter le plaisir des fous ? Ne prenez pas pour une affaire
Tableau VII. D’un air languissant et rêveur Justine a repris son ouvrage : Elle brode : mais le bonheur Laissa sur son joli visage
Déjà la nuit s’avance, et du sombr… Ses voiles par degrés dans les air… Sommeil, doux abandon, image du né… Des maux de l’existence heureux dé… Tranquille oubli des soins où les…
Élégie III. Bel arbre, pourquoi conserver Ces deux noms qu’une main trop chè… Sur ton écorce solitaire Voulut elle-même graver ?
Tableau IX. Justine est seule et gémissante, Et mes yeux avec intérêt La suivent dans ce lieu secret Où sa chute fut si touchante.